Joe'martial

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EXPOSE DE PHILOSOPHIE: Thème: « Le langage»

Plan de l‘exposé

Introduction

I-Définition et nature du langage

1-Définition

2-Langage

II-Formes et fonctions du langage

1- Formes

2-Fonctions

III-Rapport entre pensée et langage

1-Antériorité de la pensée

2-Antériorité  du langage

IV-Influence du langage

1-Influence positive

2-Influence négative

V-les problèmes du langage animal

VI-Mode d’acquisition du langage

Conclusion

 

 

 

 

 

Introduction

L’homme est un être doué de raison et pourvu de langage si bien que le philosophe Claude Hagege le définit comme : « Hommo loquens », expression qui veut dire : animal locuteur. On pourrait penser que le langage est l’apanage de l’homme et cela ne va pas sans des interrogations sur la nature du langage : qu’est ce que le langage ? Est-il propre à l’homme ? que nous révèle la nature du langage de l’homme ? Les mots disent ils ce que les choses sont réellement ? Le langage en tant qu’instrument de communication n’est il pas expression d’un pouvoir ? La réponse à ces questions constituera en effet l’objet de notre travail.

I-Définition et nature du langage

 

1-Définition

Du latin linga le langage est la faculté humaine de s’exprimer au moyen d’un système de signes linguistique appelé langue. Au sens large du mot, le langage est un système de signes servant de communication. En plus, le langage renvoie à l’aptitude à inventer et a utiliser intentionnellement des signes a fin de communiquer. Lalande décrit le langage comme : «  tout système de signes pouvant servir de communication ». Le langage est alors un instrument de communication et l’homme est de ce point de vue un animal qui communique.

 

2-Nature du langage

Le langage fait parti de la culture. En effet le langage est conventionnel, car tous les signes que nous utilisons sont arbitraires. A cet effet Platon soutenait de nature et originellement : «  aucun mot n’appartient a rien en particulier mais bien en vertu d’un décret et d’une habitude ». Ceci pour dire qu’entre le mot et la chose nommée le signifiant et le signifié il n’ya pas de relation. Par exemple, il n’ya aucune relation entre le mot sœur et la personne qu’il désigne.

 

II – Fonctions et formes du langage

1-      Fonctions du langage

* Fonction magique et esthétique du langage : le langage non seulement établit des relations entre les individus mais aussi provoque des effets sur eux, c’est ce qu’on appelle la puissance du langage ou la force du verbe qui déclenche des effets diverses sur le comportement des individus. Par exemple le pouvoir d’incantation du langage se regroupe dans la poésie, dans la prière chez les magiciens. La fonction esthétique, elle trouve sa sublime expression dans les chansons d’amour et d’amitié, ou dans les poèmes, ou encore dans les slams. Quant à la fonction magique il faut dire que le mot se détache de la chose nommée et pourrait nommer et pourrait même la créer. Dans la bible Dieu dit : que la lumière soit et la lumière fut. La parole, dit ce qui n’est pas encore mais ce qui va venir. Nous voulons dire ici que le langage est l’expression d’un pouvoir. On peut à partir de simple mots obtenir de l’autre un service, lui faire faire peur, ou le blesser.

* Fonction expressive : c’est parler pour exprimer ce que l’on veut faire entendre. Le message est centré sur l’émetteur.

* Fonction dénotative ou référentielle : le message est centré sur le référant le sujet même du message. Le langage décrit le monde.

* Fonction connotative : le message est centré sur le destinataire. Il peut s’agir d’un message performatif. Le message peut faire naitre un certain comportement chez l’interlocuteur.

* Fonction métalinguistique : le message est centré sur le langage. Les usagers habituels de la fonction métalinguistique du langage sont : par exemple les linguistes d’autres signes caractérisent cette fonction comme je veux dire c'est-à-dire en d’autres termes.

* Fonction phatique : le message cherche à établir ou à maintenir le contacte. A titre illustratif allo n’est ce pas révèlent de la fonction phatique du langage.

* Fonction poétique : le message est centré sur lui-même et sur sa forme esthétique. Le langage joue sur son propre code.

Remarque : plusieurs fonctions peuvent interviennent en même temps dans le langage.

2-      Formes

Le champ du langage est assez vaste : les gestes les signes les symboles les paroles les danses le regard les cris les pleurs les dessins la teinture les couleurs la langue le silence l’écriture.  

a-      La parole

La parole est l’élément simple du langage articulé. Elle exige des actions musculaires et cérébrales selon certains linguistes. Les mots ont une place importante dans la parole car ils permettent l’intelligibilité et comme souligne Hegel vouloir penser sans les mots est une entreprise insensée.

b-       Le signe

Il existe plusieurs sortes de signes :                                        *Les signes naturels sensibles : ce sont les différentes sensations que nous interprétons spontanément.       

*Les signes conventionnels ou artificiels : ils reposent sur des conventions sociales. Exemple de la croix rouge, les panneaux de signalisation.

*Les signes de comportement : le comportement constitue un langage. Le corps est l’expression visible de nos émotions. Les yeux ou le regard livrent, découvrent notre intérieur.

c- Le symbole

On pourrait définir le symbole comme un signe imitant la nature l’objet qu’il représente. En cela, il ressemble à ce qu’il représente. Comme exemple, nous avons la balance équilibrée qui est le symbole de la justice, de l’égalité, de l’équité ; la rose rouge est le symbole de l’amour profond et la rose blanche celle, de l’amitié pure et sincère.

d-      La langue

La langue est un ensemble de signes conventionnel structuré par la société. Exemple de langues : le gourmantché, le dioula, le mooré. Elle  est le dépôt de la parole. La parole est l’acte individuel par lequel s’exerce la fonction du langage.

e- Le silence

Le silence est également une forme de langage. En effet il veut tout dire il renvoie a l’attitude de quelqu’un qui reste sans parler. Si la parole est bonne et utile, le silence est peut être plus précieux encore.

f- L’écriture

L’écriture est un procédé pour faire pour fixer la parole qui est fugitive : « les paroles s’envolent mais l’écriture reste. » L’avantage de l’écriture c’est qu’elle joue un rôle de théorisation de la science et de la culture.

III- Rapport entre pensée et langage

Il y’a un rapport entre langage et pensée, l’homme extériorise ses pensées par le langage mais des deux qui est avant l’autre ?

1-      Antériorité de la pensée

La pensée est la saisie de la réalité par la raison, je pense d’abord avant de l’exprimer dans le langage. La pensée serait donc antérieure à la parole dans le temps et dans la causalité. Dans le temps parce que je pense avant de parler et dans la causalité car ce que je dis est la cause de ma pensée. Ce que je désire dire a moi-même et aux autres est quelque chose que je n’ai pas encore dit. Ce que je n’ai pas encore dit doit être de quelques manières présent dans ma pensée. On retient donc que la pensée précède le langage et nous en faisons l’expérience quand nous avons une idée et que nous n’arrivons pas à l’exprimer.

2-      Antériorité de la parole

Dans la pratique, il est impossible de se figurer une pensée pure. Il n’ya pas de pensée sans parole. Il n’ya pas de méditation vraiment silencieuse. La pensée nait en faite un langage antérieur et comme dit Merleau-Ponty : « le silence est bruissement de parole ». C’est pourquoi  on trouve chez le linguiste Bloomfield l’expression : « de parler à soi même ou pensée ». En somme, nous pouvons conclure que le langage et la pensée sont indissociables comme le recto et le verso d’une feuille. Le langage est la condition qui permet a la pensée de se constituer. Ce n’est que théoriquement ou abstraitement qu’il est possible de se distinguer. Il y’a donc une inter- dépendance entre langage et pensée. Comme dit Hegel : « c’est dans le mot que nous pensons …c’est le mot qui donne a la pensée son existence la plus haute et la plus vraie ».

IV- Influence du langage

1-      Influence positive

* Le langage et la société : quand nous parlons d’une société c'est-à-dire d’une vie en commun entre plusieurs groupe d’homme nous sommes obligé de poser le problème de la communication. Pour vivre et travailler ensemble les hommes sont obligés de communiquer de trouver un langage qui leur permet de se comprendre, d’échanger leurs idées leur expériences leurs connaissances leurs sentiments. Ainsi dit le langage permet la communication entre les membres d’une société, rend possible le rapport d’homme a homme, de groupe a groupe ; c’est ce qu’on appelle la communication horizontale.

* Le langage est un instrument de pouvoir : il symbolise l’autorité. Et ainsi, la force du langage se trouve dans le porte – parole et non dans la parole c'est-à-dire que tout dépend du statut de celui qui parle. Le langage enchaine les propositions dans le raisonnement et devient l’outil de la pensée discursive (qui attend son but par une série d’opération intermédiaire  constituant le raisonnement). C’est les symbolismes les plus économiques. En effet   il ne demande aucun effort musculaire, il n’entraine pas de déplacement corporel. Les bonnes paroles consolident les relations humaines.

2- Influence négative

Comme tout instrument de langage varie parfois ce dont il est pour traduire. Nous avons l’impression que nos sentiments, nos émotions sont souvent plus riches que ce que le langage peut dire, le langage peut  dénaturer la pensée, il devient parfois inefficace pour exprimer certains moments de notre vie intérieur parfois la profondeur de l’amour, de la haine, semble échappés aux discours ordinaires dans ce cas certains préfèrent se taire ou utiliser un autre moyen de communication : l’art. Le langage est toute forme d’expression trouvée par l’homme pour rentrer en communication avec ses semblables : le langage oral est la forme la plus ancienne. L’oralité consiste a la transcription de bouche a l’oreille, cependant elle pose un problème et c’est ce qu’exprime Amadou Ampaté Ba : « un vieillard qui meurt en Afrique est une bibliothèque qui brûle ». Le langage morcèle la vie psychique. Il est trompeur, destructeur, et illusionniste. Il déforme les données immédiates. Il est mauvais quand on utilise pour désigner un sens autre que celui auquel il est destiné, pour induire les autres en erreur. Les mauvaises paroles telles que le mensonge, la calomnie, le mouchardage crée la discorde.

V- Le problème du langage animal

Face a l’ingéniosité du comportement, des abeilles ou a la ruse des renards nous nous hâtons de conclure que les animaux pensent. Mais les animaux sont incapables de raisonner de penser comme les humains. Bien d’auteurs ont souligné la différence entre l’homme et l’animal sur l’étude de leur comportement, la distinction fondamental qui sépare le langage humain des systèmes de communication des animaux c’est que ceux-ci sont innés, héréditaires, naturelles, invariables c'est-à-dire toujours les mêmes dans chaque espèces.

Bueveniste fait remarquer que s’il y’a chez les animaux des informations, il n’a pas de dialogue c'est-à-dire d’échanges linguistiques. L’animal répond toujours aux messages par conduite mais jamais par u  autre message. René Descartes établit une barrière entre le conduite animal  purement automatique et la conduite humaine ou il y’a transcendance de la raison et de la volonté. Il souligne la spécificité de la parole, langage. Tous les animaux expriment leurs besoins par des cris et des sons différenciés.  La parole n’est pas une réponse automatique à un signal conditionné. Selon Descartes le comportement migratoire des hirondelles n’est pas un signe d’intelligence mais un mécanisme d’horlogerie et nous savons aujourd’hui que ce sont les variations de la luminosité selon les saisons et la durée du jour qui agissent sur l’hypophyse des oiseaux et déclenchent les migrations. Plusieurs systèmes de communication chez les animaux ont été étudiés en particulier la dans des abeilles. Celles d’entre elles qui  découvrent une source de nectar sont capable lors de leur retour a la ruche d’en indiquer la distance, la direction, par une série de mouvement exécuter. Le véhicule de cette forme de communication se rapproche du langage dans la meure ou elle peut faire référence a des choses situés hors du champ dans la perception immédiate, malgré cela il faut noter le gouffre qui sépare le langage humain du système de communication des animaux. En somme, les animaux utilisent un code de signes pour communiquer.

VI- Mode d’acquisition de langage

On ne nait pas locuteur mais on le devient. Le langage chez l’enfant est à l’état lattant. C’est donc une potentialité. Il ne devient possible que si l’enfant est intégré dans un milieu social donné. On peut prouver que le langage est un fait social en faisant l’étude de la langue. En effet, on se rend compte que toute langue provient d’une convention .Un petit groupe d’homme peut inventer sa propre langue, il suffit de s’entendre sur le sens des mots. Soulignons que le langage s’impose à tout individu d’une même localité. C’est une institution sociale. En générale, le langage préexiste à l’individu. Par exemple l’enfant acquiert sa langue dans un milieu ou elle est déjà établie. Le langage produit de l’intelligence met en jeu des processus inconscients. Un enfant normal acquiert cette conscience au terme d’une mise en contact relativement brève et sans apprentissage particulier. Il est capable d’utiliser sans le moindre effort un système complexe de règles spécifiques et principes généraux pour transmettre  à autrui : l’enfant développe rapidement un savoir complexe.

 

Conclusion

Le langage est ce par quoi nous sommes. Il est ce par quoi nous intégrons le monde des humains, le monde d’autrui. Toutefois le langage connait de réelles limites. En effet il ne peut pas rendre compte de toutes les expériences que nous avons. Par exemples les grandes douleurs, une grande joie sont inexprimable indicibles. Dans cette situation, le silence parait la meilleure attitude à adopter. C’est à cette attitude que nous invite Wittgenstein 1889-1951 ce dont on ne peut pas parler il faut le taire.

Sources internet, le livre Lire les Philosophes, les anciens exposés.  



08/05/2017
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